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Pierre Buisseret est belge, et l’on sent dans l’œuvre présentée une certaine filiation avec la bande dessinée, plus précisément la ligne claire qui a fait école, attachant ainsi la provenance. On parle alors d’école belge et de son génial inventeur, Georges Rémi. Mais outre le trait, il y a ce que le dessin raconte. On revient alors à Hergé, celui des Cigares du pharaon et de l’Étoile mystérieuse,  Edgar-Pierre Jacobs avec Le mystère de la grande pyramideet L’énigme de l’Atlantideet le français Moébius pour Arzach et L’Incal. Il y a une dimension métaphysique dans les œuvres présentées ; sur un grand aplat blanc, des masses sombres, comme des météorites semblent flotter. Ces masses sont faites d’un seul trait d’encre noir ou de couleur, et d’évidence nous vient le mot relié. Sur nombre d’entre elles, en regardant de plus près, apparaissent souvent et toujours dans le trait bien qu’en superficie trois petites pyramides, triangles isocèles à la valeur symbolique évidente. C’est ainsi que l’artiste ancre son œuvre dans une cosmogonie universelle où de l’atome au cosmos l’infiniment grand rejoint l’infiniment petit. Ne serait-ce pas ce que E.P Jacobs appelait Le chemin de l’initié?

 

Éric Louviotavril 2017

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